Patrimoine

Malgré les pressions de la vie moderne, Maincy a su préserver ses caractéristiques briardes ainsi qu’un équilibre entre ses patrimoines bâtis et naturels.

Grâce à son chef d’œuvre architectural, le château de Vaux le Vicomte, Maincy voit la quasi-totalité de son territoire placé sous la protection des Ministères de la Culture et de l’Environnement. Le château et son parc sont classés « Monuments Historiques », la Maison des Carmes qui a abrité la manufacture royale des tapisseries de Maincy bénéficie du même classement, l’église Saint Etienne est quant à elle inscrite au répertoire des monuments historiques. Le village est placé en « Site Patrimonial Remarquable ». La vallée de l’Ancoeur bénéficie depuis 1985 du classement « Site Naturel Protégé »

 

Le château de Vaux le Vicomte

Œuvre de Nicolas FOUQUET, alors surintendant des finances de Louis XIV, le château est construit sur des terres acquises dès 1642 et comprenant le hameau de Vaux ainsi que plusieurs dizaines d’hectares composées de friches et de marécages.

Pour sa construction débutée en 1656, FOUQUET, dont la devise « jusqu’où ne montera-t-il pas », fait appel aux meilleurs artistes de l’époque : l’architecte Louis LE VAU, premier architecte du Roi, le peintre Louis LE BRUN fondateur de l’Académie de Peinture, le paysagiste André LE NOTRE contrôleur des bâtiments du Roi.

Pour célébrer la fin des travaux, FOUQUET fait donner, le 17 Août 1661, une fastueuse soirée à laquelle est invité Louis XIV. Soupçonné de détourner l’argent du royaume et de faire de l’ombre au Roi, il est arrêté le 5 Septembre 1661, jugé coupable de complot contre le Roi, il est condamné à la réclusion à perpétuité, il meurt le 23 Mars 1680 dans la forteresse de Pignerol.

Mme Fouquet mettra 10 ans à récupérer son bien où elle se retirera avec son fils aîné. Après la mort de celui-ci, elle se résout à se séparer du domaine qui est mis en vente en 1705.

C’est le maréchal de VILLARS qui en sera propriétaire jusqu’en 1764 date à laquelle son fils le vend au Duc de PRASLIN. Ses descendants le conserveront pendant plus d’un siècle dont 30 ans d’abandon avant de le remettre en vente.

En 1875, alors que le château est vide et que son jardin « à la française » n’est plus qu’un lointain souvenir, un riche industriel amateur d’art, Alfred SOMMIER, l’achète et commence un immense de travail de restauration pour restituer au domaine son incomparable beauté. Ses enfants continueront son œuvre après sa mort. Aujourd’hui leurs descendants, la famille de VOGÜE, poursuivent l’œuvre commencée voilà presque un siècle et demi.

Vaux le Vicomte représente aujourd’hui un des fleurons du tourisme en Ile de France, il accueille plus de 300 000 visiteurs par an dont un pourcentage important d’étrangers.

 


 

L’allée des platanes

Située aux abords du domaine de Vaux le Vicomte, l’allée des platanes est protégée au titre des monuments historiques, elle souligne un accès latéral ancien, liaison avec le parc de Rubelles. Cette allée ouverte à la circulation automobile, relativement étroite et accidentogène, mériterait d’être rendue à une circulation « douce ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

L’église Saint Etienne

Une première église, déjà consacrée à Saint Etienne, occupait la place de l’église actuelle. Son clocher est élevé sur ce qui fût une tour de défense aux contreforts restés très apparents. Les quatre gargouilles sont un vestige du XIIIème siècle. L’édifice porte la marque du Grand Siècle inscrit dans le sillage de Nicolas FOUQUET. C’est à son architecte de prédilection, Louis LE VAU, que le surintendant des finances confie le soin d’agrandir et d’embellir l’église de Maincy.

Du caractère primitif de l’édifice, il fait table rase pour imposer une façade décoration de style Louis XIII. Le collatéral gauche est flanqué d’un porche ouvert élevé sur perron conférant à l’église une certaine originalité.

 


 

La maison des Carmes

La maison des Carmes est acquise par FOUQUET pour y installer les ateliers de tapisseries de Maincy, qui deviennent en 1660, sur autorisation royale, une manufacture de tapisseries de haute lisse dirigée par Charles LE BRUN. Environ 300 ouvriers dont des artistes flamands y réalisèrent des tapisseries principalement destinées au château de Vaux le Vicomte.

La période d’activité de la manufacture fut très brève, de l’ordre de 2 ans et demi ; en 1662, à la suite de la disgrâce de FOUQUET, COLBERT récupéra l’ensemble des matériaux, des métiers de haute lisse et de la main d’œuvre au profit de la Manufacture Royale de Gobelins nouvellement créée à Paris.

 


 

La ruelle du ru et les moulins

L’eau c’est la vie, à Maincy plus particulièrement qu’ailleurs, l’eau détient une place prépondérante dans l’histoire et l’économie de la commune. Si le village s’est développé sur un coteau de l’Ancoeur c’est pourtant le ru très discret dit « de la fontaine » ou encore des moulins qui lui procurent les ressources nécessaires au fonctionnement de moulins. On trouve trace de cette activité meunière et papetière dans des documents dont on retrouve trace à partir du XIV ème siècle. Aujourd’hui, il fait encore bon flâner en parcourant la ruelle du ru. Ainsi, poursuivant son cours, vous trouverez juste au-dessus de la place des fourneaux, le moulin de « la Porte », puis celui de « la Chambre » et enfin arrivant à l’Almont le moulin « des Prés » répertorié comme l’un des plus anciens moulins à papier de France.

 


 

Le pont de Maincy

Le pont de Maincy, rendu célèbre par le Peintre Cézanne (1839-1906), est situé dans le bas de Trois Moulins, il traverse l’Almont, marquant la limite des communes de Maincy et Melun. Paul Cézanne a peint cet endroit alors qu’il séjournait à Melun en 1879. L’œuvre est importante car elle marque un tournant décisif dans l’expression de l’artiste qui rompt avec l’impressionnisme, elle est aujourd’hui exposée au musée d’Orsay. A noter que ce n’est qu’en 1950 qu’un professeur de dessin reconnait le lieu et intervient pour que ce tableau retrouve son vrai nom : « Pont de Maincy » nommé auparavant « Pont de Mennecy » en raison probablement de l’accent méridional de son auteur.

 


 

La carrière des temps perdus

Cette carrière des Temps Perdus a été exploitée de 1953 à 1967. Après un caractère saisonnier, l’exploitation est devenue permanente à partir de 1956. Sous le nom de pierre de Maincy, il sert à la construction ou la restauration de monuments. Un sentier piétonnier permet l’accès aux différents secteurs : boisement, talus, clairière, front de taille. Un panneau d’information situé au pied du front de taille y rappelle l’origine et l’histoire de la pierre de Maincy.

 

Autres petits patrimoines d’intérêt

Le pont des carriers.

 

Le lavoir