HISTOIRE ET PATRIMOINE

L'histoire de Maincy se confond avec celle de Vaux-le-Vicomte. Toutefois, le bourg de Maincy est beaucoup plus ancien, puisque l'église Saint-Etienne a éte construite entre les 12e et 13e siècles, puis transformée au 17e sur un site dont l'occupation humaine remonte à des temps très anciens. Les objets trouvés sur place (haches et outils de silex) les monuments mégalithiques (menhir du tertre de la Garenne), permettent de dater cette occupation à l'époque paléolithique et néolithique.
La mise à jour d'un champ de sépultures et de haches polies sur les bords de l'Almont attestent l'occupation néolithique du territoire de la commune.
La découverte de plusieurs statères en or confirme l'existence d'une communauté gauloise.
A l'époque romaine, Maincy était bordé au Nord, et séparé de Saint-Germain-Laxis et de Rubelles par une voie appelée Paré qui au moyen âge deviendra le Perré.
C'est d'ailleurs la villa d'un certain Maincius qui est à l'origine du nom de Maincy.
Des pavements de mosaïque, des conduites de chauffage et des poteries romaines ont été découvertes autour de l'église.
Située aux abords de la source, alimentant Maincy, c'est à l'emplacement de cette antique villa que s'implantera plus tard la ferme seigneuriale.
Dès le 11e siècle, de la pierre est extraite sur le versant Nord du village, activité bientôt complétée par la fabrication de la chaux, Au 12e siècle, la construction d'une tour permettra de renforcer la défense du site, tour qui sera intégrée à l'èglise comme clocher, au début du 13e siècle.
C'est autour de cette église et du cimetière contigu que s'organise le village médiéval qui perdurera sans grands changements jusqu'au 17e de siècle.

Le 1er février 1641, Nicolas Fouquet ( ou Foucquet) achète la seigneurie de Vaux, qu'il étendra ensuite par des acquisitions foncières successives.
En 1656, Fouquet décide de faire de sa résidence un grand château de plaisance, orné d'un vaste parc d'agrément. Il fait raser le village de Vaux, le vieux château qui venait d'être restauré, ainsi que les hameaux de Jumeaux et de Maison-Rouge.
L'exécution des travaux est confiée à l'entreprise Villédo, sous la direction de l'architecte Le Vau.
Préoccupé par sa situation de surintendant des finances, qu'il pressent précaire, Fouquet accélère les travaux qui dureront de 1656 à 1661. En décembre 1657, on commence le second œuvre. Trois ans après le château est habitable. Lebrun est chargé de la décoration.
Parallèlement le Nôtre, réalise les aménagements extérieurs, bassins, ornements, statues, allées parterres et grand canal. Le 17 août 1661, la fête de Vaux étale la démesure et l'ambition du surintendant qui entraînera sa disgrâce par Louis XIV.

De cette époque, le village de Maincy a conservé une structure caractéristique avec son habitat organisé autour de courées regroupant les ouvriers et employés au château par familles et corps de métiers, ainsi que plusieurs éléments de son patrimoine architectural : L'église transformée par Le Vau en compensation de la démolition de l'ancienne église Saint-Laurent-de-vaux. La façade occidentale avec son majestueux portail d'entrée, ainsi que le collatéral gauche, flanqué d'un porche ouvert élevé sur un perron date de cette transformation (inv. MH le 6 mai 1966).
La maison des Carmes achetée par Fouquet en 1658 pour y créer la manufacture de tapisserie dirigée par Charles Lebrun (Inv. MH le 18 septembre 1970).
Après la disgrâce de Fouquet, la manufacture sera transférée par Louis XIV aux Gobelins.
Du château ancien de Maincy, converti en grange en 1692 et démoli en 1921, subsiste la ferme seigneuriale, qui possédait encore au début du 20e siècle son beau pigeonnier circulaire datant du 16e siècle.